DISPOSITIF « DYNAMIQUE DES LISIERES FORET-SAVANE » DU PROJET SAVANES COTIERES Liste des essences 1. Présentation Le dispositif est implanté depuis 1993 sur quatre savanes, deux savanes dites "naturelles", Grande Plaine et Boyau, et deux savanes dites "secondaires", Koskos et Dufoulon. Ces savanes sont protégées contre les feux : depuis 1988 pour Koskos et Grande-Plaine : elles ont été en outre labourées en 1989, Koskos sur toute sa superficie, Grande-Plaine par parties ; depuis 1989 pour Boyau et Dufoulon. On peut donc considérer que le processus de colonisation forestière de ces savanes a véritablement commencé en 1989, soit depuis 9 ans. Il est suivi depuis 6 ans . Le dispositif d’étude repose sur un échantillonnage par transects larges, perpendiculaires à la lisière. Chacun de ces transects représente une zone homogène en végétation, relief, orientation et état de la lisière. Sa largeur, le long de la forêt, est donc variable. Sa longueur ou profondeur en savane, permettant de mesurer l'incidence de l'éloignement de la lisière sur la régénération, dépend de l'implantation des semis et jeunes plants observés en 1993. Chaque transect est divisé en bandes de 10 m de long, parallèles à la lisière. 2. Mesures Les mesures annuelles de la végétation ligneuse sont réalisées pendant la grande saison sèche, en juillet et août. Toutes les tiges ligneuses de hauteur totale au moins égale à 30 cm sont inventoriées. Elles constituent la régénération acquise. Elles regroupent les tiges des années précédentes qui ont survécu et le recrû de l'année. Leur hauteur, lorsque celle-ci est comprise entre 30 cm et 10 m, et leur circonférence à 1.3 m, lorsque cette dernière est supérieure à 10 cm, sont mesurées. La hauteur est mesurée à l’aide de perches graduées tous les 10 cm. Les circonférences sont mesurées au ruban à 0.5 cm près. Les principaux dégâts commis sur les individus sont relevés: tiges cassées, broutées ou couchées par les grands animaux. La mortalité est également suivie mais il est souvent difficile de retrouver les restes des individus morts entre deux campagnes de mesures. Six campagnes de mesures sont maintenant disponibles : 1993, 1994, 1995, 1996, 1997 et 1998. 3. Limites du dispositif La principale difficulté rencontrée sur ce dispositif d’étude concerne le suivi pluriannuel des individus. Beaucoup d'étiquettes en tôle qui permettent d'identifier les tiges, disparaissent d'une année sur l'autre, mal accrochées ou rouillées. Le recrû comprend donc les individus qui ont atteint, entre deux séries de mesures, la limite de recrutement et ceux, déja grands, qui ont perdu leur numéro. Retrouver les petites tiges dans les hautes herbes n'est pas toujours aisé. Certaines espèces sont plus difficiles que d'autres à retrouver : Irvingia gabonensis (andok), Uapaca sp. (rikio), les okoumés de tailles inférieures à 50 cm. De plus, du fait du nombre et de la taille importante de nombreux transects, le travail est long et fastidieux pour les ouvriers (environ 20 jours de travail). L'entrain pour retrouver les individus oubliés diminue au fil du temps. Ainsi le nombre d’individus non retrouvés d’une campagne de mesure à l’autre est élevé mais il ne représente en aucun cas la mortalité annuelle. 4. Références documentaires D. PAGET, E. LOFFEIER, 1995 : Projet d’aménagement forestier en zone de savanes côtières au Gabon - Rapport de synthèse 1994, 62 p, CIRAD-Forêt M.A. DELEGUE, M. FUHR, 1997 : Projet d’aménagement forestier en zone de savanes côtières du Gabon - Volet « Dynamique des lisières foret-savane » - Bilan 1993-1996, 40 p. Liste des savanes et transects
|